Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre - Ruta Sepetys ♥

Résumé :

Une nuit de juin, en 1941, Lina, 15 ans, sa mère et son frère, sont arrêté par la police de l'Union Soviétique. Commence pour eux et bien d'autres, un voyage épouvantable de 6 semaines, à bord du wagon à bestiaux d'un train, presque sans eau et sans nourriture. Ils se retrouvent dans un camp de travail, en Sibérie. Là bas, ils doivent travailler pour manger, ils logent dans des huttes en mauvais états, mais ils gardent espoir. Le travail est très éreintant mais Lina tient bon, soutenue par sa mère, son amour pour Andrius, un jeune garçon de 17 ans, et son envie de transmettre un signe de vie à son père, retenu dans un camp de prisonnier, grâce à son écriture et ses beaux dessins.

Extraits :

"Il n'y avait pas de doute, nous étions en sécurité.

En sécurité dans les bras de l'enfer."

"On était au fond du gouffre et on avait essayé d'atteindre le ciel. Je compris soudain que si on se soutenait les uns les autres, on en serait peut-être moins éloignés."

"- Comment peuvent-ils décider que nous sommes des animaux ? Ils ne nous connaissent même pas.

- Nous nous connaissons, répondit Mère. Ils se trompent. Ne leur permet jamais, Lina, de te convaincre du contraire. Comprends-tu ?

J’acquiesçai d’un signe de tête. Mais je savais qu’un certain nombre de nos compagnons s’étaient déjà laissé persuader de leur condition inférieure. Ils avaient une expression abattue, dénuée de tout espoir et se faisaient tout petits devant le NKVD. J’aurais voulu les dessiner tous."

Avis :

J'ai beaucoup aimé ce livre. Inspirées de témoignages de lituaniens, certaines scènes se sont réellement passées.

Ruta Sepetys nous montre l'horreur de la guerre 1939/1945. Il est important de se rappeler que beaucoup de personnes ont été déportées, arrachées à leur famille et à leur pays et que beaucoup n'en sont pas sorties vivantes. On ne peut s'empêcher de pleurer durant la lecture de ce livre, tellement il est poignant, touchant, émouvant... !

Je n'arrive pas à me dire : "Calme-toi, ce n'est qu'un livre !" et à sécher mes larmes car, si ce n'est qu'un livre, il retrace l'Histoire, et l'Histoire est bien réelle, et ne peut pas être effacée ou oubliée...

Alors je me mets dans la peau du personnage, essayant de m'imaginer que c'est moi, mais c'est impossible... Je ne peux pas m'imaginer ce que ça fait que de vivre cette horrible période...

Ce n'est peut-être qu'un livre, mais il aura certainement touché plus d'une personne...

Hanaé

Après avoir lu Le sel de nos larmes  du même auteur, je voulais connaître l'histoire de Lina, la cousine de Joana. Je ne m'attendais clairement pas à un récit aussi poignant et juste. L'horreur de cette période est parfaitement décrite, la famine, les humiliations, le froid, la fatigue, la haine, l'espoir ... rien n'est oublié. Je n'arrive même pas à exprimer mes pensées face à cette histoire, même si je suis consciente qu'elle est fictive. Il est écrit pour que l'on n'oublie jamais la cruauté dont est capable l'espèce humaine envers ses semblables. Certes, c'est un livre très dur, on pleure devant l'impuissance des personnes qui ont été arrachées à leurs pays, à leur culture, à leur famille et qui sont considérées comme inférieures, mais c'est une vraie leçon de vie.

En pleurant, on a l'impression de vivre l'histoire, de se mettre à la place de ses personnes déportées pendant la seconde guerre mondiale. Mais c'est impossible, on ne peut pas imaginer la détresse et la cruauté de cette période, pour cela il faut l'avoir vécue.

Oriane