Résumé :
Jean et Clara devraient bientôt se séparer : elle regagnerait Versailles, il retournerait dans la clandestinité.
"- Pourquoi êtes-vous allé à l'école ? demanda-t-elle.
- Je voulais apprendre.
- Et qu'avez-vous appris ?
- L'alphabet, l'écriture, l'arithmétique... comme tout écolier, je suppose.
- Vous comptiez en faire quoi ?
Il haussa les épaules.
- Je ne sais pas au juste. Ceux qui gouvernent savent, alors je pensais que c'était bon de savoir.
Que ça améliorerait ma vie."
Et si le passé avait été différent, quel serait notre présent ?
Un monde scindé en deux.
Les riches détenant le savoir, les pauvres condamnés à l'ignorance.
Il y a ceux qui acceptent, s'oublient dans le silence.
Mais il y a ceux qui se battent pour qu'une société plus juste émerge enfin.
Extraits :
"Croire au destin, c'est renoncer à sa liberté d'être humain."
"De même, on avait refusé une autre merveilleuse invention : la machine à laver. On avait pensé que les femmes, désœuvrées, pousseraient leurs maris à se révolter, à réclamer des droits. On se souvenait des furies de la Révolution, ces harpies braillardes et cruelles qui réclamaient le sang des aristocrates dans les allées de l'Assemblée. Il fallait donc occuper les femmes, et il n'était pas question de mettre sur le marché une machine qui leur ferait gagner du temps."
"Liberté, égalité, fraternité, trois mots magnifiques, n'est-ce pas ? Trois mots qui forment le cœur de la Révolution. Trois mots qui, si nous avions su les cultiver, auraient changé la face du monde."
"Nous ne sommes pas libres, nous ne sommes pas égaux, nous ne sommes pas fraternels. Nous avons transporté dans notre siècle les maux qui caractérisaient l'ancien régime, l'ordre social, l'injustice, la peur, la misère, l'ignorance, la famine. Depuis plus d'un siècle, depuis l'assassinat de Gambetta et l'exécution publique de Jules Ferry, la grande majorité de la population n'a pas accès au progrès dont bénéficient la noblesse et la grande bourgeoisie..."
Avis : J'ai vraiment bien aimé cette uchronie même si le troisième tome m'a un petit peu déçue. Imaginez, la révolution française ne s'est pas passé comme prévue. Imaginez le monde d'aujourd'hui. L'histoire se passe en 2008 mais seule une petite partie de la population détient le pouvoir. Des révoltes et des soulèvements éclatent à quelques endroits, le peuple veut avoir accès au savoir. Imaginez le chaos dans lequel est plongé la société.
J'ai vraiment bien aimé les deux personnages principaux. La rencontre entre deux classes sociales est très intéressante, elle fait changer leur point de vue. Ils se rendent compte que le monde dans lequel ils vivent est rempli d'injustices et d'inégalités. Ils vont s'engager dans une lutte dangereuse mais indispensable : ils veulent avoir accès à la connaissance.
Pour revenir sur le tome 3, pour moi, il manquait le petit quelque chose qui a fait que j'ai adoré les deux autres tomes. On sent que l'histoire s'essouffle un peu. La fin est un peu bâclée, j'en attendais beaucoup plus pour ce tome qui vient conclure cette trilogie. Par rapport au premier tome que j'ai tout simplement adoré, je suis vraiment mitigée sur cette fin.
L'histoire d'amour entre Jean et Clara est très bien menée. Elle n'est pas du tout niaise. Elle ne se retrouve pas au centre de l'histoire même si elle a un rôle important. Les deux amants s'appuient sur cette lueur d'espoir et y cherche la force pour continuer à résister. C'est vraiment un très bon point, en commençant le livre, je n'avais qu'une peur, c'est que cela devienne le centre de l'histoire et que le roman finisse avec un penchant "fleur bleue".
En bref, cette uchronie est vraiment très bien. Petit à petit, il y a des soulèvements, le peuple se révolte et résiste au gouvernement. Des petits points négatifs font que cette trilogie n'est pas un coup de cœur mais ça a été une très bonne lecture.
Oriane
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